Le climat du marché immobilier veut que pour l’instant les acheteurs potentiels soient un peu attentifs et attendent une meilleure visibilité, en raison d’un environnement incertain (conjugaison de la guerre en Ukraine, de la forte remontée de l’inflation, de l’impact de la crise post-Covid, et du réchauffement climatique). Ainsi le choc énergétique voit l’augmentation très conséquente des charges liées à l’énergie et la rénovation de l’ancien semble être incontournable (surtout dans les immeubles en copropriété). Le phénomène caniculaire interroge également sur sa durabilité et sur le choix des régions où il convient d’investir, en particulier pour les primo-accédants qui souhaitent s’éloigner des villes. Et pour ceux qui continuent de travailler en ville l’éloignement du centre est la condition nécessaire pour disposer de davantage d’espace ou de terrain Malgré tout cela le marché immobilier de cette fin 2022, bien que tendu, résiste tout de même. En zone rurale on assiste même à une légère hausse moyenne des prix (+0.8 % en septembre 2022). Alors qu’au niveau des grandes villes on constate à la fois des hausses (Marseille Montpellier) et des baisses (Nice Paris). Un élément important reste cependant la remontée importante des taux d’intérêt qui aura un impact sur le budget des ménages (1.9 % de taux moyen en septembre 2022 quelque soit la durée retenue). Et cette hausse devrait s’accentuer à la suite de la décision de la BCE (Banque Centrale Européenne) de relever ses taux de 0.75 point. Le taux d’usure, également très pénalisant pour l’obtention de prêts, est remonté un peu à 3.05% début octobre 2022, mais va pousser les banques à refuser davantage de demandes de prêts (40% de refus) dans la mesure où les taux qu’elles proposent (y compris le prix de l’assurance) vont de plus en plus souvent dépasser ce taux d’usure.